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Mémoire du CSE, Québec, janvier 2016


Au Québec, le Conseil supérieur de l’éducation a pour rôle de dresser un portrait global et objectif de l’éducation, en vue d’orienter les actions ministérielles. En janvier 2016, le CSE a publié un mémoire dans le cadre de la consultation publique en matière de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, apportant ainsi sa contribution à la réflexion .

Des constats (ré)affirmés

« Il existe des liens étroits entre les enjeux relatifs à la réussite éducative et ceux qui concernent la lutte contre la pauvreté ». L’éducation et la formation doivent être placées au cœur d’une lecture sociale de la pauvreté.
« La scolarité et l’éducation agissent à titre de déterminants de la pauvreté ». Les politiques publiques d’éducation et les pratiques éducatives constituent des leviers pour lutter contre la pauvreté et les différentes formes d’exclusion sociale.

Des axes prioritaires

La petite enfance et la scolarité obligatoire ainsi que les adultes faibles lecteurs sont les deux axes prioritaires identifiés par les membres du CSE.

Quatre grandes orientations

1. Adopter et promouvoir une conception de l’éducation reposant sur une perspective d’éducation tout au long et tout au large de la vie  
Selon les membres du CSE, il est indispensable d’élargir la conception de l’éducation non seulement en direction des jeunes mais aussi des adultes, en mettant à profit toutes les voies éducatives disponibles : par exemple, l’éducation populaire, les loisirs éducatifs.

2. Miser sur le développement des capacités 
« Tenir compte des aspirations, des capacités et des besoins des élèves est une voie prometteuse pour lutter contre le décrochage et amener chacun à développer son plein potentiel ». Reste la question de la formulation des besoins et des intérêts des personnes, parfois problématique, mais nécessaire pour que la formation soit la plus pertinente possible.

3. Agir dès la petite enfance et tout au long de la scolarité obligatoire 
Il faut être attentif à ce que l’école elle-même n’accentue pas les inégalités qui peuvent se révéler très tôt.
Les membres du CSE réaffirment le principe de la gratuité complète et universelle des services de garde éducatifs à l’enfance, pour viser une meilleure inclusion sociale. Par exemple le coût du matériel scolaire ou des activités organisées par l’école exclut certaines familles, sapant au passage le principe de gratuité.

4. Agir auprès des adultes faibles lecteurs pour le maintien et l’accroissement des compétences en littératie (1)
« Les compétences suffisantes des adultes en littératie seraient un gage de meilleures performances économiques » pour les personnes et pour la société, et auraient des retombées sociales telles que l’estime de soi, la participation aux décisions, l’accès aux produits culturels, etc.
En rehaussant les compétences en littératie, il s’agit d’éviter le risque d’exclusion croissant pour les adultes faibles lecteurs dans le contexte d’une société du savoir.

Note de l’Observatoire (1)
La littéracie est l’ «aptitude à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie courante, à la maison, au travail et dans la collectivité en vue d’atteindre des buts personnels et d'étendre ses connaissances et ses capacités » (définition de l’OCDE).

Lire l'intégralité du mémoire du CSE

Références du document :
Mémoire du Conseil supérieur de l’éducation dans le cadre de la consultation publique en matière de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Conseil supérieur de l’éducation. Québec, Janvier 2016. Consultable en ligne à l’adresse : http://www.cse.gouv.qc.ca/fichiers/documents/publications/Avis/50-0489.pdf [14 p.]