Atelier 1

Problématique, questionnement 

La maîtrise de la lecture est une composante essentielle de la réussite scolaire. C’est aussi une clé d’accès à la connaissance et, plus largement, un facteur d’intégration dans la société. Comment les différents professionnels / intervenants qui oeuvrent à la promotion de la lecture articulent leur action ? Sur quels  temps éducatifs : le temps scolaire / le temps périscolaire / l’extrascolaire ? Dans quels espaces ? Quelles formes de coopération / collaboration existent, sont possibles ? Qu’est-ce que les Pedt ont modifié  dans les pratiques professionnelles, dans les relations entre partenaires ? Quels besoins / questionnements ont-ils fait émerger ? Sans occulter bien évidemment les difficultés rencontrées. 

Présentation des intervenants

Christel Duchemann : bibliothécaire territoriale à la médiathèque départementale du Nord  au Quesnoy.  Membre de l’Association des Bibliothécaires de France (l’ABF).
Patrick Luyat : Inspecteur de l’éducation nationale (1er degré) en charge de la circonscription de Meyzieu-Décines.
Laurent Piolatto, délégué général de Lire et faire lire.
Robert Caron : directeur du Centre Paris-Lecture.
Simon Escrihuela : animateur Lecture périscolaire de la ville de Paris. 

Les interventions

  • Intervention de Christel Duchemann ici
  • Intervention de Patrick Luyat ici
  • Intervention de Laurent Piolatto ici
  • Intervention de Robert Caron ici
  • Intervention de Simon Escrihuela ici 
     

Les points essentiels 

  • La lecture 
    Le terme est polysémique et mérite qu'on s'y arrête : parle-t-on de lecture comme compétence « technique » à acquérir comme l’écriture, de literacy, de lecture comme mode d’accès à la culture, de lecture "plaisir" ? Ces différentes acceptions de la lecture guident les modes d’action des différents acteurs éducatifs, qu’il s’agisse des écoles, des bibliothèques, des associations, de l’animation. Cependant, la lecture "plaisir" semble être un dénominateur commun aux différents intervenants, créant une forme de « porosité » entre les temps scolaires, périscolaires et extrascolaires. De plus, la lecture est l’affaire de tous, parents y compris, fait remarquer un participant.
  • La complémentarité
    Elle s’exprime à travers des partenariats déjà en place, par exemple entre l’Association des Bibliothécaires de France et l’association Lire et Faire lire, ou entre le Centre Paris-Lecture, la ville de Paris et l’Education nationale. Les BCD (bibliothèques centres documentaires) des écoles sont identifiées à plusieurs reprises comme des lieux ressources essentiels, certes à faire vivre, où peut se jouer concrêtement la complémentarité éducative. Par ailleurs, le terme de complémentarité permet d'éviter d'entrer dans une logique de mise en concurrence, infructueuse, et de définir les termes d’une collaboration. La complémentarité impose aussi de dépasser son propre cadre de travail pour comprendre les enjeux plus globaux liés à la lecture. 
  • Le Projet éducatif de territoire
    Il joue un rôle fondamental dans la cohésion des projets éducatifs, qui ne sont pas des projets « scolaires », comme le rappelle un intervenant,  mais bien des projets qui concernent l’enfant dans sa globalité. Les Pedt constituent un point d’entrée pour les différents intervenants, même si les actions menées par les uns et les autres n’en sont pas modifiées fondamentalement. Il faut veiller néanmoins à ce que le dispositif ne prenne pas trop de temps, au détriment de la formation notamment.
  • La formation partagée 
    Elle est considérée  par les différents intervenants comme nécessaire.  A la fois ciment des collaborations, outil de rapprochement des différentes communautés éducatives en incluant, bien sûr, les parents d'élèves, outil pour rompre l'isolement, la formation doit encore être construite, améliorée, co-construite, co-animée, conjointe parfois pour permettre de préciser, en fonction des compétences et des objectifs de chacun, les rôles et les interactions entre les acteurs du système éducatif. Travailler ensemble passe par une connaissance et une reconnaissance mutuelle des rôles, des compétences et des visées de chacun.


Les difficultés persistent et sont bien pointées par les intervenants, qu'elles concernent des points d'organisation à améliorer, de dialogue pas assez établi, de reconnaissances pas toujours faciles de règles de vie communes dans les différents espaces d'éducation, etc. Mais ces difficultés repérées et cernées peuvent constituer une force pour avancer dans la réalisation des projets éducatifs de territoire.

Gilles Aldon, Eductice
Anne Francou, Observatoire PoLoc